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Actuellement Gerard Dumora se consacre à l Art Urbain à travers son projet VORTEX-X-ART URBAIN.Il conserve toujours son activité photographique dont les œuvres sont visibles à la Galerie.
Sa démarche artistique
En 1998, je suis parti vivre avec ma famille en Polynésie française. La vie dans les îles m’a fait prendre conscience de la fragilité de l’environnement et grâce à une rencontre essentielle avec un artiste polynésien, l’envie de créer s’est imposée. J’ai découvert une multitude de matières naturelles, végétales et minérales que j’ai expérimentées en y mêlant mon savoir – faire de menuisier – ébéniste et la culture polynésienne. J’ai participé à la mise en place de l’art contemporain polynésien et j’ai créé une collection de luminaires, mobilier et sculptures.
De retour en France, je me suis questionné sur les déchets industriels et le constat était évident : il fallait trouver une valorisation artistique. Depuis mon travail de création et de recherche est axé autour des rebuts industriels. Ma réflexion a été : « Comment faire du beau et du grandiose avec du déchet ? »
Je crée des œuvres monumentales éphémères en non-tissé (fibre synthétique, déchet ultime) dans l’espace public ou dans la nature. J’explore et je transforme d’autres matières tels le plastique récupéré sous forme de feuillard, le carton, le métal, le bois et le fil. Je fais de la photographie. Je travaille en binôme avec ma compagne.
Créer est un plaisir, une nécessité. Il faut abolir toutes les frontières pour qu’émotions et sensations se collent à une idée que la main transformera en œuvre d’art ou en objet.
Son Travail de recherche pendant le confinement
Le confinement m’a contraint à rester dans un périmètre réduit, avec la chance de pouvoir aller à mon atelier , situé sur le site de l’usine DMC. Le seul lien possible par rapport au lieu où j’étais confiné et mon travail de recherche photographique, était une évasion grâce aux palettes de fils DMC entreposées à proximité de mon atelier. Cet entremêlage de couleurs et de longueurs représentait un chaos latent, silencieux, tout comme l’atmosphère très particulière du confinement.
Tout est à l’arrêt. Le désir d’évasion, la perception visuelle et tactile deviennent le canal de cette série de photos. Les fils et les photos réalisées représentent l’ordre et le désordre, tout comme un étalement et une fragmentation numérisée du temps qui prend toute sa dimension. Les lignes sont le reflet du temps qui s’étire dans ce contexte où la linéarité devient source de perception. Les couleurs sont une fête, comme la Holi en Inde.