Tony Soulié

Son port d’attache est Paris mais Tony Soulié chausse des semelles de vent. Il se déplace sans cesse à la recherche de grands espaces dont il puise l’énergie pour la restituer sur ses toiles.
Sa première aventure fut le désert, puis vinrent les volcans, le Brésil, le Bénin, New-York,Los Angeles…Tony Soulié a des ailes, il virevolte d’un continent à l’autre, appareil photo en bandoulière.

Il se mêle aux gens, au cœur de leur vie intime et quotidienne. C’est un sensuel. Il rapporte des clichés noir et blanc, éloigné des images touristiques.

Le tirage est ensuite retravaillé par l’artiste, à même le sol. Employant des matières différentes, toile, métal, peinture, sérigraphie, vernis, ces couches, superposées donnent un ensemble de patinés, de mats et de brillants, tout en conservant le réel de la nature.

Avec une touche de noir sur fond blanc, certains tableaux donnent l’illusion d’être peints sur une immense ardoise, une sédimentation savamment gérée, dans ses accidents comme dans ses surprises.

Ce qui intéresse Tony Soulié, c’est l’empreinte, la trace surgissant dans la fulgurance de ce qui reste d’une émotion. L’élan créateur cherchant alors à la transformer en une image pérenne.

Tony Soulié est un globe Trotteur passionné des mondes qu’il entreprend d’explorer.

Zones urbaines et steppes désertiques, l’être humain, l’animal, la nature sont autant de thèmes de cet artiste fasciné par le monde qui l’entoure. La photo ne montre qu’une partie de ce qui a été vu, Tony Soulié habille ses photos de ses sensations à travers une peinture ample qui vient ébranler la surface de l’image lisse en noir et blanc. La gestuelle, le corps de l’artiste dans l’action de peindre se lisent sur les surfaces colorées, les vernis, la cire et le carborundum. Il raconte sa propre expérience sensible face à la découverte de sa vulnérabilité devant les éléments ainsi que face à la force écrasante des civilisations de métal et de pierre.

 Vision de l’Artiste sur son travail :

Je redessine avec mon propre regard. Quand je peins, je ne raconte pas l’histoire de la ville. Ces couleurs sont les miennes, ce que j’ai ressenti. C’est pour ça que certaines n’ont rien à voir avec la réalité.

Pascal Letellier :

Ce n’est pas une peinture de logique ou de réflexion, mais bien l’expérience de l énergie et de l’expression d’un peintre. […]Tony Soulié est devenu un artiste reconnu de la « nouvelle abstraction« . Contrairement à leurs aînés de l’Ecole de Paris, les peintres de sa génération ont formé leur regard et leur attitude au contact des artistes conceptuels, de ceux de la figuration narrative ou du land art.
Tony Soulié a souvent recours dans son œuvre aux pratiques de ces plasticiens : intervention directe dans le paysage, support photographique, inscription écrite.
Tony Soulié parvient à confondre son travail de peintre et son goût des voyages dans des contrées ouvertes et extrêmes comme les déserts, les rivages, les volcans, les forêts denses. Artiste nomade, ses expéditions sont l’occasion d’installations éphémères dont la trace photographique devient, de retour à l’atelier, le support médiumnique de son travail. Artiste chaman, il parcourt le monde à la rencontre des éléments premiers, la terre, l’eau, le vent, le feu… Sur la route, qui d’un continent à l’autre, nous mène aux sources mythologiques se dressent parfois des figures d’hommes – pêcheurs de Zanzibar, petits boxeurs de la Havane – des figures fantomatiques que le souvenir rend terriblement sensibles.

BIOGRAPHIE

Artiste contemporain français, Tony Soulié est peintre, photographe, créateur d’installations et essayiste. Il est né à Paris en 1955.

Élève de l’École des Beaux-Arts et de l’École des Arts Appliqués de Paris, il expose depuis 1977.

Il a pratiqué le théâtre, la danse, l’acrobatie, et toujours la photographie et la peinture.

En 1983 il réalise sa première installation, à l’usine Citroën et, depuis, est intervenu sur des sites aussi variés que le volcan Etna, Pompeï, le désert du Hoggar, le Mont Olympe, Big Island ou le vignoble de Pomerol.

En 1977 première exposition personnelle, en Suisse. Plus de cent autres ont suivi en France. Il a participé à ce jour à plus de 200 expositions collectives en France, un peu partout en Europe et principalement aux États-Unis, en Amérique Latine, au Japon.

2009 : Une Grande exposition lui est consacrée à l’atelier Grognard, Rueil Malmaison, organisée par les éditions l’Estampe. Ses œuvres peintes, gravées ainsi que sa monographie sont présentées.

Il est présent tant dans les collections publiques, comme le Musée d’Art Moderne de Paris ou la Villette, que dans de nombreuses collections d’entreprises. Grand voyageur au talent reconnu internationalement, Tony Soulié sera présent à  Porto-Vecchio.

PRIX

Prix spécial du jury, Festival International Cagne/mer 1985 et 89

Lauréat Villa Médicis Hors les Murs 1987

Prix Ile-De-France, 1987

Prix du Salon de Montrouge 1995

COLLECTIONS

Ville de Paris ; Font National d’art Contemporain, Paris ; Cité des sciences et de l’industrie, La Villette Paris ; Fondation Thompson, France ; Duracel Art & Industry, Miami, USA ; Musée de Belfort ; Fondation de l’imagerie d’Épinal ; Fondation AXA Arche de la Défense, Paris ; Worms Compagnie, « Aquitaine » ; Charles Jourdan Paris ; Fondation d’Art Contemporain, Bourg-en-Bresse ; BNP Art, Paris : Caisse des dépôts et consignations ; Métrologie, France ; Musée de Mai Bor, Slovénie ; Artothèque de Miramas, Novotel, ARTE Télévision, Ville de Chauray, Ville de Brest, Musée de Tulle, Musée de Toulon, Institut François, Thessalonique ( Grèce). Compagnie Shell, Tokyo Japon, Amis du Musée d’art Moderne de Paris ; Artothèque de Brest ; The State Fondation ; Musée d’Art Moderne d’Honolulu, Hawaï.


Nicole Thierbach

Définition du travail de l ‘artiste par elle-même :

Ma peinture est hors de la  conception traditionnelle où l’artiste part d’une idée de l’œuvre finie. Sans desseins préconçus, je travaille mes couleurs qui ne sont en fait que le reflet de mes émotions. Elles vont déclencher des moments, des lieux, des sentiments. La finalité n’est qu’une représentation subjective enfouie dans mon inconscient.

Nicole THIERBACH

Elle est également représentée  en Espagne et au Luxembourg.

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Thikent

L’artiste utilise la technique de la « peintographie » qui consiste à reproduite des visuels en déposant de l’encre et de la peinture acrylique sur un support. Le tout est ensuite mélangé à un liant synthétique.
Puis, Thikent devient plus « traditionnel » et crée une palette d’effets avec des pinceaux, couteaux, rouleaux ou racleurs, ce qui donne un désordre pictural des plus étonnant et se veut être un amalgame entre peinture et photographie.

Thikent propose également une série de « bédégraphies » qui se révèlent être à la fois légères et poétiques. Les bédégraphies sont le fruit d’un mix entre le portrait photographique et la bande dessinée, entre le réel et l’imaginaire pour nous transporter dans une atmosphère graphique des plus surprenantes !

Enfin, il arrive que l’artiste délaisse la photographie et se consacre à des réflexions fluorescentes, par exemple. Il s’agit d’enseignes lumineuses comprenant des lettres allumées et éteintes, ce qui donne un double sens aux écrits et change la lecture que nous en avons.

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Benoit Trimborn

Lieu de repli pour l’homme, la nature environnante est le décor d’une rêverie apaisante et une invitation à la quiétude pour le promeneur solitaire. A travers l’apparente simplicité de ses paysages, Benoît Trimborn fournit à l’œil des repères familiers. Au gré des saisons, les couleurs et les feuillages s’en vont, mais les paysages demeurent, fidèles reflet des cycles de la nature.

La peinture de Benoît Trimborn tient d’une familiarité déconcertante ; chacun y retrouve le lien intime qui l’unit au monde. L’espace et le temps se rencontrent ainsi sur les toiles et se fondent en une nature généreuse et non corrompue sous le regard attentif de l’artiste. Il s’agit alors de saisir les éléments tels qu’ils se manifestent.

Harmonie des proportions s’il en est une, le découpage de l’espace pictural illustre l’énigmatique géométrie inhérente à la nature. Le passé d’architecte de Benoît Trimborn ancre sa recherche dans un souci constant de la juste proportion. Ces paysages naturalistes invitent toutefois également le spectateur à revoir ses habitudes de contemplation. À l’abri des regards, chaque toile offre un coin de rêverie.

Qu’il soit d’une lumière éblouissante ou parsemé de nuages, le ciel sublime le paysage et unit les extrémités de la toile. Parfois même il se prolonge dans le reflet de l’eau en mouvement. Clarté virginale et transparence des tons, la beauté est là où on ne l’attend pas. Voyez-vous ce paysage dans les eaux calmes d’un étang ? Il vous suffit de baisser le regard et de contempler son reflet inondé de poésie.

Le langage visuel de Benoît Trimborn ne s’encombre que de l’essentiel ; ses œuvres sont empreintes d’une simplicité visuelle laissant une plus grande place au spectateur. Il s’agit alors de réduire les moyens pour augmenter la puissance des effets. En peignant, Benoît Trimborn se rend présent au monde et à la nature ; sa peinture étant une invitation à une contemplation profonde et paisible.

Interview de l’artiste Benoît Trimborn réalisée avec Alice Delacroix

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R.E-Waydelich

Raymond-Emile Waydelich est né à Strasbourg-Neudorf le 4 septembre 1938. Il est le fils d’un ébéniste et d’une botaniste.
L’artiste nous raconte son histoire et comment il en est venu à créer des œuvres mélangeant à la fois la photo et les objets par des collages, assemblages et installations diverses, dans une biographie faite pour la galerie l’Estampe :

J’ai été exilé dans le Périgord, à Soursac pendant la Seconde Guerre mondiale avec ma grand-mère Frédérique née en 1888 à Strasbourg Neudorf, mon grand-père, Emile, ébéniste et ma mère Frieda. De retour à Neudorf en 1941, nous nous sommes réfugiés à Gougenheim où j’ai fréquenté l’école en 1943. Deux ans plus tard, en 1945, retour à Neudorf. C’est la fin de la guerre et j’entends parler français pour la première fois. A cette époque, aussi, je découvre les bananes, les chewing-gum ainsi que le transistor (américain).En 1947, j’ai fait la connaissance de Zorro, Errol Flynn et John Wayne aux cinémas Scala et Polygone  à Strasbourg –Neudorf. J’ai commencé à rêver et je suis renvoyé de l’école municipale rue du Lazaret. Nul, à 10 ans, je suis arrivé au collège de Matzenheim. C’est dans le journal Spirou que je lisais, dans les histoires de l’oncle Paul, « La vie d’Heinrich Schliemann, l’homme qui a découvert Troie ». Toute ma vie il me fascinera.1949, je suis tombé gravement malade et j’ai été obligé de rentrer à Neudorf, rue du Zellenberg. Alité pendant 18 mois, j’ai eu le temps de lire, miracle. Le destin n’a pas voulu que je meure. J’ai commencé à rêver de pêche, de palmiers, de voyages. A 14 ans, je suis rentré en apprentissage chez mon père sculpteur sur bois. A 15 ans, grâce à Louis Fritsch, professeur, je suis rentré aux Arts Déco de Strasbourg. Là, ma vie bascule. C’est une autre galaxie.

Au bout de quatre ans, j’obtiens mon premier diplôme ainsi que le grand prix de la ville de Strasbourg. J’ai passé le concours de l’école nationale supérieur des Arts Déco de Paris, que j’ai fréquenté pendant deux ans, et j’obtiens ainsi mon deuxième diplôme.

En 1959, sursitaire, je suis parti au 2° génie à Metz. J’ai demandé le service Information et Photo. Au bout de 9 mois, j’ai demandé le service photographie de l’armée et je suis parti comme photographe au 12° Génie en Algérie. J’y suis resté 18 mois et c’était la guerre ! ( maintien de l’ordre). Mais en 1961 je fais mon premier reportage photographique sur les sites archéologiques romains en Algérie.

Début 1962, j’ai repris le travail chez mon père, comme décorateur dans son ébénisterie du Neudorf. C‘est vers les années 1970 que j’ai commencé à « tâter » la création plastique. Voyage en Tunisie du Nord, recherches archéologiques à Tabarka. En 1971, première boîte de mémorisation fermée et numérotation archéologique.1972, voyages et visites des sites d’Ephese, Aphrodisias, Millet, Hyerapolis, en Turquie. En 1973, j’ai trouvé un manuscrit de 1890 qui appartenait à une apprentie couturière, LYDIA JACOB, née à Neudorf. J’ai commencé à raconter sa vie, elle est devenue mon associée. Ma vie bascule et Lydia devient une star. Je fais ma première exposition en 1973/74.

En 1978, je suis sélectionné à la biennale de Venise, une dizaine d’années après Hans Arp. Au pavillon français, (commissaire J.J. Leveque), j’expose un environnement « L’homme de Frehof, 2720 après J.C », que je dédie à Lydia Jacob.

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David Zeller

ZED

La multiplicité du monde, voici ce qui anime, ce qui pousse Zed à créer. Né en 1976 à Mulhouse, ce sculpteur autodidacte peaufine sa pratique depuis l’âge de douze ans, travaillant divers matériaux. Enfant sur la plage, il découvre le potentiel du sable ; plus mûr, vivant aux Antilles, il s’attèle à la tradition du bois. Depuis 2010, l’artiste à temps plein s’est lancé dans l’exploration de son matériau de prédilection : le verre acrylique.

Ses premières sculptures sur bois, réalisées à l’instinct sans travaux préliminaires alors qu’il vivait en Guadeloupe, représentent des dizaines de corps ou de visages souvent très expressifs. D’inspiration tantôt classique, tantôt ethniques, ses oeuvres se parent du caractère noble propre au bois : lisses et polies, elles stimulent tout autant la vue que le toucher. Zed, “guidé par ses sensations”, tente à travers son art de capter la multiplicité des comportements humains : il tente de capter “l’Homme, et plus précisément ses actes et attitudes (…) ses interactions avec la vie.”
Progressivement, il s’affranchit de la tradition et approfondit son travail : à la recherche d’un universel, de l’essence du mouvement, il décide de priver ses sculptures de visage, de les libérer d’une esthétique réaliste qu’il qualifie de “parasite”.

Il conçoit alors son oeuvre la plus fameuse, le Flexo : un personnage neutre, à la silhouette unique, se voulant le support de ses recherches sur les attitudes et le mouvement. Zed estime en effet “qu’il est possible de retranscrire toutes les émotions, de tout dire, juste à travers une gestuelle”. Par ses postures variées, le Flexo incarne son désir de saisie du multiple, du geste dans sa fluidité : “Tour à tour amoureux, contemplateur, audacieux ou insolent, chaque Flexo est un reflet de nous”. Impossible à mouler industriellement, chacune de ses attitudes  “cool”, “audacious”, “active”, “desperate” du Flexo, est acquise par thermoformage à la main. Suivant le même principe, l’artiste développe ensuite ses “cleb’art” Roxo et Woopy, posant “assis”, “sans retenue” ou “aux aguets”.


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